En 2015, 3 461 personnes ont été tuées sur les routes. La vitesse est la principale cause d'accident, elle est à l'origine de 32 % des accidents mortels, devant l'alcool (21 %) et le non respect des priorités (13 %).
En 2016, cette mortalité a encore augmenté, avec 3 469 décès. Pour lutter contre ce fléau, l'État multiplie les mesures, dont l’accélération de la mise en place de "radars mobiles de nouvelle génération".
Le "radar mobile de nouvelle génération", principe et fonctionnement
Mis en place le 4 mars 2013, les "radars mobiles de nouvelle génération" sont l'un des meilleurs équipements des forces de l'ordre pour les aider à diminuer le nombre d'accidents, mortels ou non, dû à la vitesse sur les routes françaises.
Plus couramment appelés ETM (équipement de terrain mobile), ces nouveaux radars se distinguent de ceux utilisés jusqu'ici, puisqu'ils sont directement embarqués à bord de voitures banalisées. Non détectables par les avertisseurs de radars, et non identifiables par les usagers, puisque leur flash n'est pas visible, ils prennent en photo tous les véhicules dépassant la vitesse autorisée.
Les gendarmes ou policiers règlent le dispositif de contrôle en fonction de la vitesse maximale autorisée sur la route qu'ils empruntent. Le dispositif va ensuite mesurer la vitesse de tous les véhicules que la voiture banalisée croise, à la fois les véhicules qui la dépassent et ceux circulant en sens inverse. Chaque véhicule en excès de vitesse est photographié par l'ETM, et sa signalisation est envoyée au Centre national de traitement de Rennes, avec la vitesse mesurée. C'est ensuite le Centre qui dressera la contravention et la fera parvenir à l'usager en infraction. En liaison avec une antenne GPS, le radar détermine les coordonnées géographiques de l'infraction (latitude et longitude). Le Centre connaît donc précisément le lieu où l'excès de vitesse a été commis et peut ainsi les indiquer sur la contravention, avec la commune, la date, l'heure, l'axe et même le sens de circulation.
Depuis 2013, 319 véhicules de police ont été équipés avec ces radars et circulent plusieurs heures par jour sur les routes. Ces véhicules sont essentiellement de marque Renault Mégane, Peugeot 208 et Citroën Berlingo. On remarque alors l'augmentation fulgurante de taxis qui perdent leur points permis et risque de se retrouver sans travail, il sont donc obligé de passer une stage de récupération de points permis qui leur permet de récupérer 4 points au maximum, mais malheureusement ce stage point permis n'est pas gratuit.
Un système doublement homologué
Le système a d'abord été homologué en février 2013 par le Laboratoire national de métrologie et d'essais, pour mesurer et prendre en photo, en roulant, les véhicules qui dépassent la voiture banalisée. Elle permet également d'effectuer des contrôles en étant à l'arrêt sur le bord d'une route.
La deuxième homologation, datée d'août 2013, permet, quant à elle, de contrôler les véhicules en sens inverse qui croisent la voiture radar.
Grâce à ces deux homologations, les "radars mobiles de nouvelle génération" peuvent contrôler et photographier tous les véhicules en excès de vitesse, en roulant ou à l'arrêt, dans les deux sens de circulation.
Les grands excès de vitesse particulièrement ciblés.
Contrairement aux autres radars, les "radars mobiles de nouvelle génération" ont une marge d'erreur de 10 km/h pour une vitesse en dessous de 100 km/h et 10% au-delà de 100 km/h. Ils sont donc conçus pour repérer les grands excès de vitesse et se déclenchent automatiquement en fonction de la vitesse programmée par le policier ou le gendarme. La différence entre vitesse constatée et vitesse retenue se calcule comme suit :
Pour une vitesse inférieure à 100 km/h : 10 km/h sont systématiquement enlevés de la vitesse constatée. Les conducteurs seront donc verbalisés à partir de 61 km/h en ville (41 km/h dans les zones limitées à 30 km/h), 81 km/h dans les zones à 70 km/h et 101 km/h sur les routes nationales ;
Exemples vitesse inférieure à 100 km/h |
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Vitesse limite |
Vitesse mesurée |
Vitesse retenue |
50 km/h |
61 km/h |
51 km/h |
70 km/h |
81 km/h |
71 km/h |
80 km/h |
91 km/h |
80 km/h |
Pour une vitesse supérieure à 100 km/h : on retire 10% de la vitesse mesurée. Ainsi, les conducteurs seront verbalisés à partir de 124 km/h sur voie rapide et 146 km/h sur autoroute.
Exemples vitesse supérieure à 100 km/h |
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Vitesse limite |
Vitesse mesurée |
Vitesse retenue |
90 km/h |
102 km/h |
91 km/h |
110 km/h |
124 km/h |
111 km/h |
130 km/h |
146 km/h |
131 km/h |
Un dispositif pour tous et par tous les temps.
Le radar contrôle tous les véhicules motorisés qui croisent sa route. Placé sur une voiture banalisée, il n'est pas repérable par les usagers de la route, et s'avère donc un dispositif efficace pour lutter contre les excès de vitesse.
Il mesure et photographie tous les véhicules, que ce soit le jour ou la nuit, et peu importe la météo (il est capable de repérer les plaques minéralogiques sous la pluie, la neige ou dans le brouillard). Il est également conçu pour contrôler les véhicules sur trois voies. Seuls une glissière ou un muret séparant deux voies peuvent nuire au bon fonctionnement du radar. Les voitures arrivant à grande vitesse derrière le véhicule banalisé ne seront pas photographiées non plus, tant qu'elles ne le dépassent pas.
Les "radars mobiles de nouvelle génération" empruntent des itinéraires définis à l'avance par leur brigade, supervisés par le préfet de leur département. Ils ne sont pas signalés aux usagers, afin d'assurer au maximum leur rôle préventif et d'inciter les conducteurs à être prudents et à faire attention à leur vitesse en permanence. Ils sont cependant déployés majoritairement sur les axes dangereux, qui déplorent un grand nombre d'accidents dus à des vitesses excessives.
Avec près de 30 % des français qui reconnaissent, en 2016, ne pas respecter les limitations de vitesse, ces nouveaux dispositifs de contrôle sont donc plus que jamais nécessaires pour lutter contre les excès de vitesse responsables de centaines de décès chaque année en France. Invisibles aux yeux des usagers de la route, ils ont avant tout un rôle préventif, puisqu'ils peuvent être sur n'importe quel axe à tous moments. Fonctionnant jour et nuit et par tous les temps, ils sont particulièrement efficaces pour repérer et verbaliser les grosses infractions. Avec ces dispositifs, l'État espère ainsi faire baisser le taux de mortalité sur les routes, qui ne cesse d'augmenter ces dernières années.